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PORTRAIT DE CRÉATEUR

Noémie - Créatrice de "Minoë Créations "

Une épreuve difficile ne se prolonge pas sans fin, après la pluie vient le beau temps. Deux ans plus tard je suis en rémission, la pluie a cessé de tomber et j’ai lancé ma marque ! Si je voulais vivre l’aventure de la création c’était maintenant, plus le temps pour les regrets !

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Il y a quelques temps, La Chouette Curieuse a fait la rencontre de Noémie et elle est tombée sous le charme de son univers. Noémie est Toulousaine et confectionne ses bijoux chez elle. Passionnée de loisirs créatifs et amoureuse du fait-main, elle commencé à confectionner des bijoux en 2016 mais l'histoire commence mal puisque quelques mois plus tard, elle apprend que le cancer s'est invité dans son corps. Malgré tout, elle continue à confectionner ses bijoux pendant ses traitements quand son état le permet. Deux ans plus tard, à l'issue de cette épreuve, elle décide que la vie est trop courte pour avoir des regrets et décide de lancer sa marque MINOE, qui est tout simplement l’anagramme de son prénom. Son univers donne naissance à des bijoux fins, délicats et faciles à porter dans la vie de tous les jours. Découvrez le parcours de Noémie et venez découvrir son univers en boutique, nous sommes très fières de l'avoir à nos côtés chez La Chouette Curieuse.

Vous trouverez les créations de MINOE sur son site internet et vous pouvez la suivre sur Facebook et Instagram !

Gamme de prix : €€

VENIR DÉCOUVRIR ET RETROUVEZ LES CRÉATIONS DE NOÉMIE DANS LA BOUTIQUE LA CHOUETTE CURIEUSE !​*

Hello Noémie avant toute chose, peux-tu te présenter ?

 

Je m’appelle Noémie, j’ai 29 ans et j’habite à Toulouse. Je suis la créatrice des bijoux Minoë. Je confectionne dans mon petit atelier des boucles d’oreilles, bracelets, colliers, le tout alliant formes géométriques, papier japonais et résine époxy.

Quel est ton parcours dans les grandes lignes ?

J’ai un parcours disons “cabossé”. Je suis assistante sociale de formation et j’ai exercé dans différentes structures pendant 4 ans. Pendant mon temps libre je confectionnais des bijoux, uniquement pour le plaisir dans un premier temps.  Au bout d’un moment encouragée par mes proches j’ai décidé de mettre en vente mes créations sur une plateforme de vente en ligne bien connue. J’étais toute contente d’avoir des commandes par ci par là, tout cela en parallèle de mon job, la vie était plutôt chouette. Et puis fin 2016, je tombe malade et j’apprends que j’ai un cancer. J’ai donc dû mettre en suspens ma vie professionnelle et mes envies de création pendant plusieurs mois. Deux ans plus tard je suis en rémission, la pluie a cessé de tomber et j’ai lancé ma marque !

Quel type de créations fabriques-tu ? Parles-nous de ton travail.

Je confectionne des colliers, bracelets et boucles d’oreilles. J’ai choisi de travailler le laiton associé au papier japonais et à la résine époxy. Le papier japonais pour sa douceur et sa beauté et la résine pour sa brillance qui viendra sublimer les couleurs et les motifs du papier. Je me forme également en autodidacte aux techniques de base de la bijouterie. Il y a encore du travail mais j’ai bon espoir de proposer dans un futur proche des bijoux entièrement confectionnés par mes soins.

Es-tu créatrice indépendante à temps plein ou as-tu un job à côté ?

Je travaille à temps plein ; entre la création des bijoux, la préparation pour les différents événements, la communication, la tenue du site internet… Je n’ai pas le temps de m’ennuyer !

Comment as-tu décidé de te lancer et de créer ta marque ? 

A l’issue de mes traitements s’est posée la question de la reprise du travail. Je n’avais aucune envie de reprendre mon activité d’assistante sociale.  Après le tsunami que je venais d’affronter, je voulais me consacrer à une activité plus légère. Et puis je me suis dit que si je voulais vivre l’aventure de la création c’était maintenant, plus le temps pour les regrets !

Donne nous 3 mots pour définir ta marque.

Authenticité – Discrétion  – Passion

Où trouves-tu l’inspiration ?

Je dirais dans ce que je vois au quotidien : une forme, un motif, une couleur ... C’est difficile à expliquer. Parfois l’inspiration se fait la malle, il faut laisser couler tranquillement, ne pas chercher à tout prix une idée. Et il se peut aussi qu’elle arrive en masse et là c’est la folie !

Qu’est-ce qui te motive à créer au quotidien ?

Je dirais le fait de faire naître une idée, un croquis sur le papier et de réussir à réaliser le bijou tel que je l’avais imaginé. Bon, ça ne fonctionne pas à chaque fois. Mais l’idée du challenge qu’il y a derrière, « Vais-je réussir à faire ce que j’ai imaginé ? Comment vais-je procéder ? » me motive beaucoup. Et puis forcément les retours des clients, c’est très encourageant.

Qu’est-ce qui te rend le plus fière dans ton travail ? Et au contraire, qu’est-ce qui te donne des doutes ?

Et bien je suis fière du chemin parcouru et du travail accompli. Tout n’est pas parfait, il me reste encore beaucoup de choses à apprendre, mais cela fait partie du jeu. Néanmoins, étant autodidacte, je ressens souvent ce que l’on appelle le syndrome de l’imposteur. J’ai appris toute seule, sans formation et je ne me sens pas toujours légitime par rapport à mon travail. Je me dis si j’y suis arrivée toute seule, sans accompagnement particulier, tout le monde peut le faire.  Avec le temps et l’expérience j’espère que ce doute s’estompera.

Décris-nous ton atelier ou espace de création ? Plutôt fouillis ou bien rangé ?

Olala fouillis sans hésitation, même si j’en ai un petit peu honte ! Ceci dit j’ai l’excuse du manque de place. J’ai l’impression de passer mon temps à réfléchir à de nouvelles stratégies pour optimiser l’espace et les rangements, en vain...!

As-tu des habitudes ou des petits rituels lorsque tu crées ?

Je mets de la musique dès le matin, le tout accompagné d’une tasse de café et c’est parti !

Quels sont tes matériaux préférés ?

Le papier japonais sans hésitation. Fervente amatrice du fait-main et de l’artisanat on est complètement dedans avec ce type de papier. Quand on s'intéresse d’un petit peu plus près aux techniques de fabrication c’est juste fabuleux.

Raconte un fait cocasse qui t’es arrivé pendant ton travail. (Faire tomber la boite de perle, se coller les doigts, etc…)

 

Et bien l’exemple de la boîte qui tombe est parfait. C’était une boîte de tous petits anneaux de jonction, de toutes les tailles… J’ai eu la bonne idée de laisser le couvercle OUVERT et au BORD de la table. Je vous laisse deviner la suite... Je suis restée  3 minutes les mains sur le visage à me dire “mais non...!”. J’ai laissé la chose en l’état pendant une heure, je n’avais aucun envie de ramasser tous ces anneaux éparpillés dans la pièce… 

​As-tu une de tes créations qui te rend particulièrement fière ? Pourquoi ?

C’est plutôt l’évolution générale de mes créations que je retiens, et la maîtrise des différentes techniques. Quand je regarde les premiers modèles réalisés, il n’y a pas photo, je me suis nettement améliorée, et heureusement !

Quel conseil aurais-tu aimé recevoir à tes débuts ? Y-a-t-il quelque chose que tu aurais aimé savoir avant de te lancer ?

J’aurais aimé que l’on me dise de me faire confiance ! A mes débuts je partais dans tous les sens en matière de création. Je travaillais aussi bien les perles, la laine, l’argenté, le doré, le bronze, ce n’était franchement pas cohérent... Avec du recul j’aurais aimé trouver une personne qui me dise « Noémie calme toi, réfléchis à ce que tu veux travailler sur le long terme, et pourquoi ». Il a fallu que j’apprenne à me poser pour réfléchir et canaliser mes envies de créations ! 

​Quels sont tes objectifs, rêves ou défis à relever ?  

Mon objectif premier est de pouvoir maîtriser les techniques de bijouterie : découpe du métal, soudure, polissage… pour pouvoir proposer des bijoux confectionnés de A à Z par mes petites mains. Ça demande beaucoup de temps mais avec de la persévérance et de l’entrainement j’ai bon espoir d’atteindre cet objectif.

Comment vois-tu ta vie de créatrice d’ici 10 ans ? 

J’aimerais développer mes points de vente, avoir des clientes conquises, et pouvoir vivre de ma passion. J’espère également que j’aurais troqué ma table de camping qui me sert de «bureau» pour un véritable atelier digne de ce nom ! En somme rien de très fou, mais ça serait déjà formidable.

Un dernier mot pour la fin ?

Un grand merci La Chouette Curieuse d’accueillir mes bijoux. 

Une épreuve difficile ne se prolonge pas sans fin, après la pluie vient le beau temps.

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